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Interview Velasquez/Cristobal Del Puey
Avant son vernissage du 16 mai prochain au Laboratoire d’art contemporain Andata Ritorno programmé dans le cadre de la Nuit des Bains et du Mapping Festival des arts électroniques et déviants, nous avons posé 3 questions à l’artiste.
Pourquoi un hommage à Velasquez avec « Las Meninas for ever » ?
Il y a plusieurs raisons. Et d’abord, pour commencer, une raison de circonstance.
Stéphane Sorlat est un réalisateur de film documentaire sur les grands peintres. Après un film sur Hieronymus Bosch, il a réalisé un documentaire remarquable avec Jean-Claude Carrière sur Goya. Et son prochain film va mettre en lumière les ombres de Velasquez. Lorsqu’il m’a demandé d’incarner la nouvelle génération des peintres contemporains inspirés par le grand Velasquez, vous comprendrez que c ’est un défi, un rendez-vous que je ne pouvais pas manquer. *
Et puis il y a des raisons très personnelles.
J’ai connu certaines images flash de La Meninas avant même d’avoir vu ce tableau pour la première fois. Notamment l’ombre de l’homme dans l’encadrement de la porte qui est une image profondément ancrée dans mon subconscient d’enfant. J’étais un enfant turbulent, qui aimait jouer avec le feu. Pour me punir, j’avais été littéralement mis au cachot. En venant me sortir de la cave obscure où l’on m’avait enfermé, mon père s’est encadré dans la porte, avec cet effet violent de contraste, comme sur le tableau de Velasquez. Ce motif se retrouve dans beaucoup de mes tableaux.
Ma visite au Musée du Prado a joué aussi un rôle. Lorsque je me suis retrouvé pour la première fois non pas devant une reproduction, mais dans la salle consacrée aux Ménines, je me suis assis en face du tableau. Et à ce moment-là, des larmes ont commencé à couler. Je me suis dit Cristobal, fais quelque chose, arrête de pleurer. Mais les larmes continuaient à couler. Alors je suis sorti prendre l’air. Puis je suis revenu m’asseoir sur le même ban en face des Ménines. Et le même torrent s’est échappé de mes yeux, inextinguible.
Comment s’est construit et mis en place votre hommage aux Ménines ?
Rendre hommage, ce n’est ni copier ni trahir. C’est un exercice périlleux. Tout naturellement, mon univers et celui de Velasquez ont commencé à dialoguer. Un jeu de mathématique des miroirs s’est mis en place.
Mes tableaux, à un certain moment, se transforment en pièce de théâtre dont je ne maîtrise plus les interconnexions, les interpénétrations. Les personnages s’animent d’une vie propre. La composition se met en place organiquement. Vous retrouvez le peintre et son double, et certaines figures déjà connues. Et des nouvelles.
Et puis il y a un intrus dans ce tableau. Au centre du tableau de Velasquez peint en plein siècle d’or espagnol en 1656, les figures centrales sont le reflet du roi et de la reine, comme éclairé à la bougie, et qui apparaissent dans un miroir lointain. Sont-ils présents ? Sont-ils absents ? sont-ils l’objet du portrait peint par Diego Velasquez ?
Dans ma représentation, un tableau de 3 m 50 sur 3 m 40, donc un tableau plus grand que l’orignal, c’est un Indien Kogi qui remplace le roi et la reine et qui apparaît dans un faisceau de reflets multiples.
Les indiens Kogi de la Sierra Nevada de Santa Marta au nord de la Colombie ont ceci de particulier d’être non assimilés, riche de 4’000 ans de tradition ininterrompue. J’ai eu la chance l’automne passé d’accueillir dans mon atelier pendant une semaine une délégation de 5 Indiens Kogis invités à Genève à l’initiative de l’association Tchendukua. Et ceci en pleine période de composition de mon tableau. Je leur ai demandé l’autorisation de pouvoir représenter l’un d’entre eux dans ma peinture. Après quelques jours de palabres, ils ont accepté que le plus jeune, Luis, pose pour moi.
Et il se trouve que cela fait exactement 500 ans cette année que les Espagnols ont débarqué pour la première fois sur leurs plages. Comme le mot violence n’existe pas dans leur langue, ils n’ont pas résisté. Ils se sont juste rendus invisibles. Ils se sont repliés sur les hauteurs de cette montagne qui les a protégés. Toujours plus haut.
Si les fastes de la cour d’Espagne ont disparu, par contre la civilisation Kogi persiste et leur culture continue à se transmettre. C’est comme si cet hommage a été l’occasion d’une invitation, comme si leur continuelle présence cachée devait être révélée, être rendue visible. Leur présence dans ce tableau est le fruit d’une synchronicité totalement fortuite et pourtant si nécessaire.
Et pourquoi une exposition et une performance, en même temps ?
Les personnes qui visitent pour la première fois mon atelier utilisent souvent le même mot pour décrire leur ressenti. Ils sont saisis. Et mon intention est précisément de percuter. Je peux y parvenir en mobilisant plusieurs démarches.
Je suis d’abord et avant tout un peintre. Mais j’ai aussi un fort goût pour la transgression. Et celle de mon époque, c’est l’art virtuel et électronique, c’est le basculement dans des représentations et des espaces cybernétiques. Alors depuis plusieurs années je cherche à conjuguer la science des couleurs avec le langage binaire de la programmation, sans être moi-même un expert en informatique. J’ai la chance d’être très bien entouré avec l’équipe du Mapping Festival pour réussir ce pari fou de réaliser des performances d’une durée d’environ 10 minutes sur mes tableaux.
Pour la performance mapping de « Las Meninas for ever », nous avons commandé une musique originale à un jeune compositeur et chef d’orchestre Nuno Costa, étudiant en Master à la Haute Ecole de musique de Genève. La direction artistique du mapping est confiée à l’œil expert de Yon Aliagas en complicité avec Robert Nortik. Elle aura lieu seulement lors de 6 soirées, à raison d’une projection toutes les 20 ou 30 minutes. Alors en consultant le programme, veillez à venir le soir de programmation des performances qui ont lieu pendant les deux premiers week-end (je, ve et sa dès 18h00) de l’exposition qui a lieu du 16 mai au 8 juin à Andata Rirotono au 37 rue du Stand.
*Revisiter les grands peintres est un exercice aujourd’hui que les musées semblent favoriser : Le Kunstmusuem de Zurich rencontre un grand succès avec son exposition Apropos Hodler – Aktuelle Blicke auf eine Ikone. Et plus près de nous Plateforme 10 avec sa 1ère exposition thématique : Surréalisme. Le Grand Jeu où le conservateur a aussi invité la nouvelle génération à dialoguer avec ce mouvement dont on fête les 100 ans. Pour le galeriste Joseph Farine qui vient de fêter les 40 ans de sa galerie/laboratoire, ce dialogue entre les classiques et les avant-gardes est aussi important, et c’est pourquoi il a été tout de suite favorable à ce projet, même si très risqué et osé par rapport à sa programmation minimaliste habituelle.
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